Connaissez-vous la minisérie « Le Jeu de la dame » (The Queen’s Gambit) sur Netflix? Elle raconte avec brio l’histoire fictive de Beth Harmon, une joueuse d’échecs prodigieuse interprétée de manière magistrale par l’actrice Anya Taylor-Joy.

Aujourd’hui, j’ai donc décidé de vous partager un billet rédigé pour Desjardins Courtage en ligne qui est justement en lien avec mon introduction. Sans donner plus de détails, voici l’article :

Alors célibataire et sans enfants, Laszlo Polgar, un psychologue hongrois, a développé l’idée que « le génie est acquis, pas inné ». Il était persuadé qu’en adoptant la bonne approche en matière d’éducation, chaque enfant avait le potentiel de devenir une sommité dans n’importe quel domaine. Pour prouver son point, il a demandé la main de Klara Alberger, une enseignante ukrainienne, qui a accepté d’expérimenter avec lui sa théorie au moyen de l’une des expériences les plus fascinantes en pédagogie.

En effet, dès leur jeune âge, leurs filles Susan, Sofia et Judit ont été soumises à un entraînement rigoureux pour qu’elles deviennent des prodiges aux échecs! Rien n’a été laissé au hasard : d’innombrables heures de pratique, un encadrement par des experts ainsi qu’un accès à un répertoire des meilleurs coups d’échecs effectués par quelque 200 000 joueurs professionnels! Maintenant, la question qui vous brûle les lèvres : est-ce que cette expérience axée sur une spécialisation accrue a été concluante?

Eh bien, la réponse est oui. Voici quelques faits d’armes des sœurs Polgar :

  • À son apogée, Sofia a été la 6emeilleure joueuse d’échecs au monde;
  • À l’âge de 15 ans, Judit est devenue la plus jeune joueuse à obtenir la norme de grand maître international;
  • Lorsqu’elle était adolescente, Susan a réalisé un tour de force en affrontant simultanément cinq adversaires en jouant à l’aveugle, c’est-à-dire sans voir l’échiquier.

Ainsi, il est normal de vouloir s’inspirer de cette approche pour connaître du succès en Bourse. En consacrant un nombre considérable d’heures et d’efforts à l’analyse des données économiques et des états financiers d’entreprises, à la lecture de rapports ainsi qu’à la création de modèles de prévisions financières, la réussite n’est-elle pas garantie? Malheureusement, non.

Aux échecs, nous avons l’occasion de tester et de mettre en pratique ce que nous apprenons grâce à une rétroaction immédiate et précise dans un environnement stable où les possibilités sont connues et limitées. Or, à la Bourse, le caractère imprévisible des marchés financiers empêche l’investisseur de recourir à la spécialisation.

Peu importe votre méthodologie de gestion de placements, votre point de vue ou celui d’un expert financier, vous devez absolument porter une attention particulière au comportement boursier. Qu’on le veuille ou non, la profitabilité d’une stratégie d’investissement est déterminée par le prix établi par les participants de marché. D’après ce principe, il est préférable d’être un généraliste plutôt qu’un spécialiste.

L’indice de volatilité du S&P 500 (le VIX)

Je vous propose donc d’élargir vos horizons en incluant le facteur humain dans votre processus d’investissement. Pour ce faire, l’indice de volatilité du S&P 500 (le VIX) s’avère un indicateur fort utile. Sur une base historique, le niveau moyen de cet indice est d’environ 20. D’une manière générale, une lecture élevée reflète une nervosité accrue des participants de marché, tandis qu’une lecture basse évoque le contraire. Par exemple, en mars dernier, lorsque le S&P 500 se négociait en baisse de plus de 30 %, le VIX a touché 85!

Le principal objectif de cet indicateur est donc de donner le feu vert pour faire le plein d’investissements lors des périodes de fortes baisses des cours boursiers, une stratégie payante à long terme. Par le passé, lorsque le VIX a affiché une lecture supérieure à 30, sur une période de 1 an, le S&P 500 a enregistré un rendement moyen de +19 %!

Bien entendu, le passé n’est pas garant du futur. Toutefois, depuis le début de la crise sanitaire, l’indicateur du VIX s’est montré très efficace pour déterminer les bons points d’entrée pour l’investisseur. Pour générer un rendement satisfaisant à long terme, je vous invite donc à l’utiliser et, qui sait, vous serez peut-être en mesure de mettre en échec le marché boursier!

 

Sources:

Epstein, D. (2019). Range: Why Generalists Triumph in a Specialized World. Riverhead Books.

Pin It on Pinterest

Share This