Dans les années 1950, le psychologue de renom Solomon Asch a étudié les effets de la pression sociale sur les attitudes, les comportements et les opinions d’un individu. Pour ce faire, il a posé la question suivante à un groupe de sujets :

En vous fiant uniquement à l’image ci-dessus, entre les lignes 1, 2 et 3, laquelle est identique à la ligne A ?

 

Bien évidemment, la bonne réponse est la ligne 1. Lorsqu’on pose cette question à une seule personne, le taux de succès frôle les 100 %. Toutefois, lorsque le sujet est placé dans un groupe de gens qui sont complices de l’expérience, le résultat est surprenant. Quand ces derniers choisissent délibérément une mauvaise réponse (la ligne 2 ou la ligne 3), le taux de réussite n’est que de 67 %! En psychologie sociale, c’est ce qu’on appelle le conformisme : lorsque notre jugement entre en conflit avec celui d’un groupe, nous avons tendance à nous rallier à l’avis des autres.

 

Selon ce qui précède, plusieurs diront qu’ils ne commettraient jamais ce type d’erreur. Ah oui, vraiment? Qui n’a jamais été tenté d’acheter un actif financier pour la simple raison qu’il était populaire? Que ce soit l’action de Tesla, un titre du secteur du cannabis ou le fameux Nortel, le conformisme est monnaie courante à la Bourse. Nous sommes à ce point sensibles à l’influence sociale que nous pouvons faire des placements qui vont à l’encontre de l’évidence même ou de notre philosophie de gestion.

 

C’est pourquoi je vous invite à faire vos devoirs et à préserver votre objectivité, même si cela signifie d’être le mouton noir!

 

En guise de conclusion, pour les curieux, voici un extrait de l’expérience de Asch :

 

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