À la fin du 19e siècle, un certain Maximilien Ringelmann, professeur d’ingénierie agricole, a réalisé une expérience comparant l’effort individuel à celui fourni à l’intérieur d’un groupe. Dans un premier temps, il a demandé à ses élèves de tirer individuellement sur une corde. Par la suite, ils ont refait le même exercice au sein de groupes de différentes tailles. L’objectif était de mesurer l’intensité de l’effort déployé à l’aide d’un dynamomètre.

M. Ringelmann a alors observé que plus le nombre de participants grandissait, plus le pourcentage d’effort de chaque individu diminuait. Voici un aperçu des résultats :

 

Nombre de personnes Pourcentage de la force de la personne
1 100 %
2 93 %
3 83 %
4 77 %
5 70 %
6 63 %
7 56 %
8 49 %

 

L’une des principales raisons évoquées est la baisse de motivation de l’individu qui survient lorsqu’il est placé dans un groupe. En effet, le simple fait de savoir que l’on va travailler en équipe peut réduire considérablement le degré de responsabilité. Sans une mesure fiable de la contribution individuelle, on aura alors tendance à faire le moins d’efforts possible. C’est ce qu’on appelle la paresse sociale, un phénomène très présent dans le monde organisationnel.

Voilà pourquoi de nombreux chercheurs se questionnent sur la taille optimale d’une bonne équipe de travail (entre 4 et 12 membres). À ce sujet, Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, propose la règle des deux pizzas : « Si vous ne pouvez pas nourrir une équipe avec deux pizzas, c’est qu’elle est trop grosse ». Pour demeurer efficace et flexible, il suggère un groupe de travail composé de 5 à 7 personnes.

Et vous, selon votre expérience, quelle serait la taille de votre équipe de rêve?

Sources 

Éric Paquette (2016). Attention à l’effet Ringelmann dans votre équipe! S’inspirer pour mieux gérer, le journal les Affaires.

Maximilien Ringelmann (1913). Recherches sur les moteurs animés : travail de l’homme. Annales de l’Institut National Agronomique, 2nd series, 12, 1-40.

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