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Quand dire NON devient un cadeau
Parfois, dire NON ressemble à une porte qu’on claque. Un geste brusque, un air coupable.
Mais si c’était plutôt l’inverse ?
Si, au lieu de voir le NON comme un refus, nous le voyions comme un chemin vers ce qui compte vraiment ?
Dire NON n’est pas toujours facile. Pourtant, apprendre à mettre ses limites est essentiel pour préserver son équilibre, son énergie et ses priorités.
Le psychologue Nick Wignall l’explique bien : chaque NON, quand il est affirmé avec clarté et respect, cache en réalité un immense OUI.
Un OUI à votre énergie. Un OUI à vos projets. Un OUI à votre équilibre. Un OUI à votre bien-être.
Dire NON à une sortie imprévue, c’est dire OUI à votre besoin de repos et à ce rêve que vous portez depuis des mois.
Dire NON à une nouvelle responsabilité au travail, c’est dire OUI à votre santé mentale, et au temps que vous choisissez de consacrer à ceux qui vous sont chers.
Chaque fois que vous osez dire NON, vous affirmez aussi un OUI clair à vos valeurs, à vos engagements personnels, à ce qui nourrit votre vie en profondeur.
Bien sûr, cela demande du courage. Dire NON, c’est parfois marcher à contre-courant; c’est la peur de déplaire, l’inconfort d’un regard déçu. Mais en mettant vos limites, vous ne tournez pas le dos aux autres — vous restez fidèle à votre propre chemin.
La prochaine fois que vous aurez du mal à dire NON, souvenez-vous :
Derrière chaque NON sincère, il y a un OUI qui mérite d’exister.
Dire NON avec son cœur, c’est se dire OUI à soi-même sans jamais s’excuser.
Source :
Nick Wignall, 4 Subtle Causes of Chronic Anxiety, YouTube. 28 avril 2025.
Crédit image : Sébastien Bolduc

Être là…entre le début et la fin
À l’occasion de la semaine de la santé mentale (du 5 au 11 mai), j’aimerais que nous prenions un moment pour réfléchir à notre manière d’être présent les uns pour les autres.
Il est facile d’être là au début. Et tout aussi naturel d’être là à la fin. Ce sont des moments forts, visibles, chargés d’émotion. Lorsqu’un proche fait une annonce importante — lancer une entreprise, entamer une nouvelle étape ou, encore, parler ouvertement de sa détresse ou de sa dépression — notre élan est souvent immédiat. On envoie un mot, on propose de l’aide, on exprime notre soutien. Et si la personne réussit à traverser l’épreuve, à aller mieux, à trouver un nouvel équilibre, on est là pour célébrer. On applaudit le courage, la résilience.
Mais entre ces deux moments… il y a souvent un long silence.
C’est là, dans l’entre-deux, que le besoin d’être soutenu est le plus grand — et paradoxalement, que le soutien se fait le plus rare. Lorsque les jours se ressemblent, que les nuits sont lourdes, que le doute et l’épuisement s’installent, il y a souvent peu de messages. Peu de suivis. Peu de présence.
Pourquoi ? Pas par manque de bienveillance, non. Mais parce que la constance demande du temps, de l’énergie, de l’attention. Parce que nos vies sont remplies, nos agendas chargés. Et aussi parce qu’on ne veut pas déranger, ou parce qu’on ne sait pas quoi dire. Alors, par prudence ou par gêne, on s’efface. On attend que ça aille mieux pour revenir.
Pourtant, c’est précisément pendant l’épreuve que notre présence peut être la plus significative; pas pour apporter des solutions, juste pour rappeler qu’on est là. Pour dire : « Je pense à toi, tu n’es pas seul(e) ». Un simple message, un appel sans raison précise, une invitation à marcher, à jaser, à se sortir un peu la tête de l’eau.
Parce que la santé mentale, ce n’est pas une ligne droite. Ce n’est pas une histoire avec un début et une fin bien définis. C’est souvent un parcours en zigzag, semé d’étapes invisibles, de rechutes discrètes, d’avancées fragiles.
Et dans ce parcours, le plus beau cadeau qu’on puisse offrir, c’est notre fidélité. Notre capacité à être là quand il ne se passe « rien », à accompagner dans les creux, pas seulement dans les pics.
Cette semaine, et tout au long de l’année, développons ce réflexe d’être là durant. Parce que parfois, c’est dans les moments les plus silencieux qu’un geste simple peut faire toute la différence.
Crédit image : Depositphotos

Un grand merci pour votre soutien !
Le 1er mars dernier, j’ai eu le plaisir de publier mon deuxième livre, Ni noir ni blanc : investir à la Bourse avec les modèles mentaux, dans le cadre d’un projet alliant éducation financière et philanthropie, réalisé en collaboration avec le Groupe Ouellet Bolduc, Valeurs mobilières Desjardins.
Seulement 1000 exemplaires avaient été mis à la disposition du grand public, avec un engagement clair : pour chaque copie vendue, 10 $ seraient remis à la Fondation du Groupe Ouellet Bolduc. Aujourd’hui, je suis ravi de vous annoncer que l’ensemble des copies a été vendu et que, grâce à votre incroyable soutien, l’objectif ambitieux de 10 000 $ a été atteint !
Votre enthousiasme et votre appui ont permis de remettre officiellement la somme de 10 000 $ à la Fondation du Groupe Ouellet Bolduc. Cette contribution servira à soutenir des initiatives ayant un impact positif et durable, en lien avec des valeurs qui nous tiennent à cœur : la santé, les saines habitudes de vie et l’éducation financière.
Parmi les projets récemment soutenus, une magnifique initiative a permis d’offrir des jaquettes colorées et imagées aux enfants hospitalisés en pédiatrie à l’Hôpital régional de Rimouski, apportant un peu de réconfort et de douceur à leur séjour.
Je tiens sincèrement à remercier toutes celles et tous ceux qui ont pris le temps de commander le livre, que ce soit pour enrichir votre réflexion sur la prise de décision en Bourse, pour l’offrir à un proche, ou simplement pour appuyer cette belle cause. Votre geste compte — et il fait une réelle différence.
Encore une fois, un immense merci pour votre générosité, votre confiance et votre engagement. C’est ensemble que nous avons fait de ce projet un succès complet !

Désaccords constructifs : l’art de garder la conversation ouverte
Il y a des phrases qui, même sans être criées, coupent court à la discussion. « Je ne suis pas d’accord » en fait partie. Sur le fond, elle est parfaitement légitime. Mais sur la forme, elle agit souvent comme un couvercle. Plutôt que de faire avancer la discussion, elle la fige. L’effet est presque automatique : l’autre se referme, se sent jugé ou se met sur la défensive. Et ce qui aurait pu être un échange d’idées devient un duel de positions.
Mais est-ce vraiment nécessaire ?
Et s’il était possible d’exprimer une divergence sans rompre le dialogue?
C’est précisément ce que propose Jefferson Fisher dans son remarquable ouvrage The Next Conversation. Il y partage des outils concrets pour désamorcer les tensions et bâtir des ponts, même quand les avis diffèrent. Parmi ceux-ci, trois formulations se distinguent par leur capacité à préserver l’élan d’une conversation tout en affirmant une perspective propre. Des phrases qui ouvrent l’espace, au lieu de le restreindre.
1. « Je vois les choses différemment. »
Plutôt que de rejeter l’opinion de l’autre, cette phrase l’accueille tout en proposant un autre regard. Elle repose sur une idée simple, mais puissante : notre vision du monde est toujours partielle, influencée par notre vécu, nos valeurs, notre contexte. En nommant une perception, on évite de trancher dans le vif. On invite plutôt à explorer ce qui se cache derrière les points de vue. On crée un espace où chacun peut exprimer ce qu’il voit, sans chercher à imposer ce qu’il croit.
2. « J’adopterais une autre approche. »
Ici, la divergence n’est pas un obstacle — c’est une variation. On ne remet pas en cause la destination, mais on propose un itinéraire différent. Cette formulation renforce l’idée que, malgré nos différences, nous poursuivons le même objectif. Elle transforme le désaccord en complémentarité. Et en contexte de collaboration, cette posture est précieuse : elle garde le dialogue centré sur le problème à résoudre, et non sur les ego.
3. « J’ai tendance à pencher pour l’option inverse. »
Cette phrase est tout en nuance. Elle ne contredit pas. Elle n’attaque pas. Elle révèle une préférence personnelle, une tendance, une sensibilité. Elle reflète une posture ancrée dans l’expérience plutôt qu’une volonté d’avoir raison. Elle est idéale lorsque les discussions touchent à des enjeux plus subjectifs — valeurs, styles, intuitions — car elle laisse toute la place à l’autre pour exprimer son point de vue sans crainte d’être contredit.
Ces trois formulations ont un effet en commun : elles maintiennent l’oxygène dans la pièce. Elles rappellent qu’un désaccord bien formulé ne coupe pas la conversation — il la prolonge.
Elles nous éloignent des verdicts pour nous rapprocher des points de vue.
Elles transforment le conflit en curiosité.
Parce qu’au fond, mieux exprimer un désaccord, c’est avant tout mieux se comprendre.
Source :
Jefferson Fisher. The Next Conversation: How to Communicate with Confidence, Purpose, and Authenticity, Tarcher, 2025.
Crédit image : Depositphotos