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Ce que tes valeurs disent (vraiment) de toi

Ce que tes valeurs disent (vraiment) de toi

Tout le monde parle de vivre selon ses valeurs. Mais entre les grandes phrases inspirantes et les slogans d’entreprise, qu’est-ce qu’on entend vraiment par là ? Est-ce simplement une belle idée, ou quelque chose de concret qu’on peut nommer, ressentir, utiliser comme boussole ?

Dans un épisode éclairant de son balado, l’auteur Mark Manson pose une question simple, mais puissante : comment savoir ce que tu valorises vraiment ? Pas ce que tu dis que tu valorises : ce que tu choisis, ce qui t’émeut, ce qui te guide, même quand personne ne regarde.

Les valeurs sont des convictions profondes sur ce qui est juste, important, non négociable. Elles ne dépendent pas du contexte. Elles influencent nos décisions, façonnent nos priorités, orientent nos réactions. Souvent, elles restent en toile de fond, silencieuses, mais constantes.

Le psychologue Shalom Schwartz a défini les caractéristiques suivantes pour les reconnaître.

  • Une valeur se ressent : quand elle est bafouée, tu réagis.
  • Elle inspire l’action, pas seulement l’opinion.
  • Elle s’applique partout : au travail, dans tes relations, dans tes engagements.
  • Elle sert de repère moral, s’organise en priorité, et implique parfois des choix difficiles. Tu ne peux pas toujours valoriser la liberté et la stabilité au même degré. Il faut arbitrer.

Alors, comment découvrir les tiennes ? Manson propose une méthode en trois temps, simple en apparence, mais profondément révélatrice.

  1. Commence par la joie. Qu’est-ce qui t’anime vraiment, même en l’absence de récompense ou de regard extérieur ? Dresse la liste des activités qui te procurent une satisfaction profonde, pas celles qui flattent l’ego, mais celles qui te laissent apaisé, aligné, vivant. Est-ce que tu prends plaisir à organiser un projet de A à Z, à transmettre ce que tu sais, à réparer des objets, à prendre soin de quelqu’un, à écrire des textes clairs, à résoudre des problèmes complexes, à créer quelque chose de beau ? Ces gestes, souvent discrets, en disent long sur ce que tu valorises : la structure, la générosité, la créativité, la clarté, l’efficacité, l’esthétique. Ce sont ces élans authentiques qui pointent vers tes valeurs fondamentales.
  • Ensuite, observe la frustration. Qu’est-ce qui t’agace dans les conversations, les décisions, les comportements d’autrui ? Ce n’est jamais anodin. Souvent, ce qui te heurte profondément révèle une valeur ignorée, piétinée ou que tu n’arrives pas à faire vivre pleinement. Si tu bouillonnes intérieurement quand une réunion tourne en rond, peut-être que tu valorises la clarté ou l’efficacité. Si tu te sens vidé après une conversation où personne ne t’écoute vraiment, peut-être que l’authenticité ou le respect fait partie de ton socle. Les irritations sont des signaux : elles indiquent souvent les lignes rouges de tes valeurs.
  • Enfin, plonge dans un exercice de projection : imagine-toi seul sur une île déserte. Tu as tout ce qu’il faut pour survivre. Il n’y a personne à impressionner, personne à rassurer, aucun statut à entretenir. Juste toi, ton temps, ton énergie, ton espace. Dans ce cadre sans attente ni validation, comment passerais-tu tes journées ? Est-ce que tu passerais des heures à ranger et structurer ton environnement, à construire une cabane ingénieuse, à écrire un journal, à planifier des stratégies de survie, à cultiver la terre, à apprendre à pêcher ou à reconnaître les plantes, à inventer des jeux ou des histoires, ou simplement à observer le ciel et méditer ? Peu importe l’activité : ce que tu ferais dans ce contexte purifié de toute pression sociale révèle ce qui te nourrit profondément. Ce que tu choisirais spontanément, pour toi, sans public, est rarement un hasard.

Découvrir ses valeurs, ce n’est pas cocher une case de plus dans une quête de performance personnelle. C’est se donner le droit d’avancer avec clarté.

Parce qu’on fait des choix chaque jour. Et que ces choix, petits ou grands, dessinent le fil conducteur d’une vie.

Mieux vaut savoir ce que l’on tient au bout de ce fil.

Sources :

Mark Manson. Solved Episode 1: Your Values Guide, mai 2025.

Shalom Schwartz. An Overview of the Schwartz Theory of Basic Values. Online Readings in Psychology and Culture, 2(1), 2012.

Crédit image : Depositphotos

Un nouveau chapitre

Un nouveau chapitre

Je suis heureux de vous annoncer que j’ai franchi une étape importante de mon parcours : j’ai récemment obtenu ma certification de coach en programmation neurolinguistique (PNL), après avoir suivi 1 000 heures de formation auprès du Centre québécois de PNL (CQPNL).

Le coaching fondé sur la PNL propose des outils concrets pour mieux comprendre nos façons de penser, ajuster nos comportements et améliorer la qualité de nos interactions. Il aide à prendre du recul, à repérer les mécanismes qui influencent nos décisions et à créer des changements durables, tant sur le plan personnel que professionnel.

Par exemple, reconnaître certaines distorsions cognitives ou cultiver un dialogue intérieur plus clair peut transformer notre manière de composer avec le stress, les situations complexes ou les enjeux liés à la performance.

Au cours des sept dernières années, j’ai eu le privilège d’évoluer aux côtés de formateurs rigoureux et de personnes en réflexion, toutes engagées dans leur propre cheminement. Merci à celles et ceux que j’ai croisés durant cette période : nos échanges ont profondément enrichi mon apprentissage.

Cette certification marque le début d’un projet qui me tient à cœur. Dès l’automne, je lancerai une offre d’accompagnement personnalisé destinée aux professionnels de la finance. Dans un environnement aussi exigeant, le coaching peut devenir un levier utile pour clarifier ses priorités, prendre des décisions plus justes et avancer avec cohérence.

Si cette approche vous interpelle ou si vous souhaitez en discuter, n’hésitez pas à communiquer avec moi. Ce n’est que le début de ce nouveau chapitre.

Quand dire NON devient un cadeau

Quand dire NON devient un cadeau

Parfois, dire NON ressemble à une porte qu’on claque. Un geste brusque, un air coupable.

Mais si c’était plutôt l’inverse ?

Si, au lieu de voir le NON comme un refus, nous le voyions comme un chemin vers ce qui compte vraiment ?

Dire NON n’est pas toujours facile. Pourtant, apprendre à mettre ses limites est essentiel pour préserver son équilibre, son énergie et ses priorités.

Le psychologue Nick Wignall l’explique bien : chaque NON, quand il est affirmé avec clarté et respect, cache en réalité un immense OUI.

Un OUI à votre énergie. Un OUI à vos projets. Un OUI à votre équilibre. Un OUI à votre bien-être.

Dire NON à une sortie imprévue, c’est dire OUI à votre besoin de repos et à ce rêve que vous portez depuis des mois.

Dire NON à une nouvelle responsabilité au travail, c’est dire OUI à votre santé mentale, et au temps que vous choisissez de consacrer à ceux qui vous sont chers.

Chaque fois que vous osez dire NON, vous affirmez aussi un OUI clair à vos valeurs, à vos engagements personnels, à ce qui nourrit votre vie en profondeur.

Bien sûr, cela demande du courage. Dire NON, c’est parfois marcher à contre-courant; c’est la peur de déplaire, l’inconfort d’un regard déçu. Mais en mettant vos limites, vous ne tournez pas le dos aux autres — vous restez fidèle à votre propre chemin.

La prochaine fois que vous aurez du mal à dire NON, souvenez-vous :

Derrière chaque NON sincère, il y a un OUI qui mérite d’exister.

Dire NON avec son cœur, c’est se dire OUI à soi-même sans jamais s’excuser.

Source :

Nick Wignall, 4 Subtle Causes of Chronic Anxiety, YouTube. 28 avril 2025.

Crédit image : Sébastien Bolduc

Être là…entre le début et la fin

Être là…entre le début et la fin

À l’occasion de la semaine de la santé mentale (du 5 au 11 mai), j’aimerais que nous prenions un moment pour réfléchir à notre manière d’être présent les uns pour les autres.

Il est facile d’être là au début. Et tout aussi naturel d’être là à la fin. Ce sont des moments forts, visibles, chargés d’émotion. Lorsqu’un proche fait une annonce importante — lancer une entreprise, entamer une nouvelle étape ou, encore, parler ouvertement de sa détresse ou de sa dépression — notre élan est souvent immédiat. On envoie un mot, on propose de l’aide, on exprime notre soutien. Et si la personne réussit à traverser l’épreuve, à aller mieux, à trouver un nouvel équilibre, on est là pour célébrer. On applaudit le courage, la résilience.

Mais entre ces deux moments… il y a souvent un long silence.

C’est là, dans l’entre-deux, que le besoin d’être soutenu est le plus grand — et paradoxalement, que le soutien se fait le plus rare. Lorsque les jours se ressemblent, que les nuits sont lourdes, que le doute et l’épuisement s’installent, il y a souvent peu de messages. Peu de suivis. Peu de présence.

Pourquoi ? Pas par manque de bienveillance, non. Mais parce que la constance demande du temps, de l’énergie, de l’attention. Parce que nos vies sont remplies, nos agendas chargés. Et aussi parce qu’on ne veut pas déranger, ou parce qu’on ne sait pas quoi dire. Alors, par prudence ou par gêne, on s’efface. On attend que ça aille mieux pour revenir.

Pourtant, c’est précisément pendant l’épreuve que notre présence peut être la plus significative; pas pour apporter des solutions, juste pour rappeler qu’on est là. Pour dire : « Je pense à toi, tu n’es pas seul(e) ». Un simple message, un appel sans raison précise, une invitation à marcher, à jaser, à se sortir un peu la tête de l’eau.

Parce que la santé mentale, ce n’est pas une ligne droite. Ce n’est pas une histoire avec un début et une fin bien définis. C’est souvent un parcours en zigzag, semé d’étapes invisibles, de rechutes discrètes, d’avancées fragiles.

Et dans ce parcours, le plus beau cadeau qu’on puisse offrir, c’est notre fidélité. Notre capacité à être là quand il ne se passe « rien », à accompagner dans les creux, pas seulement dans les pics.

Cette semaine, et tout au long de l’année, développons ce réflexe d’être là durant. Parce que parfois, c’est dans les moments les plus silencieux qu’un geste simple peut faire toute la différence.

 

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