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La gestion de l’énergie

La gestion de l’énergie

Pour un.e entrepreneur.e, il est reconnu que la productivité repose sur ces piliers : l’attention, le temps et l’énergie.

D’après moi, la gestion de l’énergie est le plus important des trois. En effet, même si j’ai le temps d’accomplir une tâche qui requiert de la concentration, il me sera difficile d’y parvenir si mon niveau d’énergie est bas. Comme le rappelle si bien Tony Robbins, le réputé coach en développement personnel, « l’énergie, c’est le carburant de l’excellence ».

Voilà pourquoi le blogueur Sahil Bloom de l’infolettre The Curiosity Chronicle nous recommande de gérer notre horaire de travail en fonction de notre niveau d’énergie. Pour ce faire, il nous suggère d’utiliser un calendrier d’énergie. Voici un aperçu de son fonctionnement :

La première étape consiste à créer un système de codes de couleurs pour associer notre degré d’enthousiasme quant à la réalisation d’une tâche particulière. Pour ma part, j’adore rédiger des articles (vert), je suis indifférent à l’idée de faire des suivis téléphoniques (jaune) et je déteste la paperasse administrative (rouge).

Par la suite, l’objectif est de prioriser les activités qui nous dynamisent et de déléguer, voire éliminer celles qui nous drainent sur le plan émotionnel. Cela veut donc dire que le ratio vert/rouge de notre emploi du temps doit être élevé.

Ensuite, pour optimiser notre efficacité, il est essentiel de faire concorder notre niveau d’énergie physique avec le type de tâche à effectuer. Par exemple, étant donné que je me réveille frais et dispo, je m’attelle à toute activité qui m’anime (vert) dès le début de la journée. Pour les obligations qui se retrouvent dans les deux autres catégories (jaune et rouge), je m’en occupe lorsque je suis plus fatigué comme en fin d’avant-midi, par exemple.

Alors, au lieu de chercher à maximiser à tout prix la gestion de votre temps, je vous invite à accorder une attention particulière à la gestion de votre énergie en recourant à un calendrier d’énergie. Je suis convaincu que vous ne perdrez pas votre temps !

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L’utilisation des chiffres : combiner raison et émotion

L’utilisation des chiffres : combiner raison et émotion

Pour faire valoir un point, rien de mieux qu’une donnée ou une statistique percutante!

Le hic, c’est que les mathématiques, ce n’est pas l’affaire de tous.

Pour y remédier, dans leur excellent livre Making Numbers Count, les auteurs Chip Heath et Karla Starr nous donnent quelques trucs. Aujourd’hui, je vous en présente trois.

1- Avons-nous vraiment besoin d’une statistique?

Admettons que vous voulez faire ressortir le triste fait que la présence féminine dans des postes de haute direction est encore aujourd’hui relativement faible. Votre premier réflexe serait sûrement de présenter une statistique comme celle du pourcentage de femmes dirigeantes à la tête des entreprises du Fortune 500. Voici une manière plus originale et mémorable de le faire, mais sans l’utilisation d’une statistique.

Parmi les chefs de la direction des entreprises du Fortune 500, il y a plus d’hommes prénommés James que de femmes…

2- Personnaliser la statistique

Selon vous, lequel de ces deux énoncés est le plus susceptible de vous conscientiser à la nécessité de vous laver les mains après être allé au petit coin?

-40 % des adultes américains ne se lavent jamais les mains après avoir utilisé les toilettes à la maison.

ou

-Deux personnes sur cinq à qui vous serrez la main ne se sont pas nécessairement lavé les mains depuis la dernière fois qu’elles sont allées aux toilettes.

La réponse est sans équivoque. La deuxième statistique est davantage personnelle, en ce sens que nous ressentons une émotion de dégoût immédiate et vive, qui fait augmenter notre sensibilisation à une hygiène des mains rigoureuse.

3- La technique du « Encore »

Il est reconnu que nous avons de la difficulté à composer avec des chiffres présentés en unités de millions ou de milliards. Par exemple, chez nos voisins du Sud, il y a plus de 400 millions d’armes à feu en circulation. Intuitivement, nous savons que cette donnée est très élevée, sans toutefois nous rendre compte pleinement de l’ampleur de cet enjeu. Voilà pourquoi il serait opportun de la présenter de façon imagée en misant sur l’exagération, d’où l’expression de la technique du « Encore ». En voici un exemple :

Aux États-Unis, il y a plus de 400 millions d’armes à feu en circulation. Cela veut dire que chaque homme, femme et enfant en possède une. Et ce n’est pas tout, chaque enfant qui naîtra au cours des 20 prochaines années aura aussi sa propre arme à feu…

En résumé, l’utilisation des chiffres est un procédé efficace pour passer des messages, surtout lorsqu’elle combine la raison et l’émotion, car, après tout, nous sommes des êtres de cœur et de tête!

 

Source :

Chip Heath et Karla Starr (2022). Making Numbers Count. Avid Reader Press.

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Le non est mon nouveau oui

Le non est mon nouveau oui

Cela vous est-il déjà arrivé de dire oui à une demande pour ensuite le regretter amèrement?

Pour ma part, c’est une situation qui se produit régulièrement.

Voilà pourquoi j’ai décidé d’en apprendre davantage sur la manière appropriée de dire non. Aujourd’hui, je vous partage certains trucs appris lors de mes récentes recherches à ce sujet.

1- La règle du « Wow, j’en ai vraiment envie! »

D’après Derek Sivers, un entrepreneur à succès, il faut dire oui si et seulement si nous sommes enthousiasmés à 100 % par la requête. Notre réaction instantanée doit être semblable à celle-ci : « Wow, j’en ai vraiment envie! ». Sinon, nous devons nous respecter et dire non.

2- Remercier la personne et répondre simplement par un non

Admettons que vous ayez pris la décision de refuser une proposition, la prochaine étape serait alors de remercier sincèrement la personne et de répondre simplement par un non. Ce conseil a été formulé par la romancière Elizabeth Gilbert lors d’une discussion avec Tim Ferriss, un autre entrepreneur inspirant. Voici un exemple de réponse :

Merci beaucoup d’avoir pensé à moi pour ce projet, et je vais décliner ton offre.

À première vue, quoique cette réponse semble bizarre, il est recommandé de ne pas fournir de raisons ou d’explications pour justifier votre décision. Cette dernière vous appartient. Si vous donnez une excuse, il est probable que l’autre personne tente de vous convaincre en vous suggérant une piste de solution. L’objectif est de fermer la porte, point à la ligne. Pour ce faire, la célèbre autrice nous conseille d’ajouter ceci : « Si je change d’idée, je t’aviserai ».

Avez-vous remarqué que j’ai employé le « et » et non le « mais » dans mon exemple de réponse? En effet, le « mais » a une connotation négative, car il est souvent associé au fameux « oui, mais », une expression qu’on utilise notamment lorsqu’on veut avoir raison, défendre notre point de vue ou résister au changement. L’antidote est de recourir plutôt au « et », une approche plus neutre et directe.

En procédant ainsi, nous nous donnons l’occasion de consacrer davantage de temps et d’énergie aux demandes qui correspondent à nos valeurs et à nos objectifs professionnels ou, tout simplement, qui nous font vibrer.

À partir d’aujourd’hui, je tenterai donc de prioriser davantage le non afin qu’il devienne mon nouveau oui.

Et vous, avez-vous de la difficulté à dire non?

 

Source :

Tim Ferriss (2022). The Tim Ferriss Show – # 599: New Insights from Sam Harris, Dr. Peter Attia, Ramit Sethi, and Elizabeth Gilbert. 8 juin.

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Une chance qu’il y a de l’espoir

Une chance qu’il y a de l’espoir

Avez-vous vu le film La cloche et l’idiot (Dumb and dumber) mettant en vedette l’incomparable Jim Carey ?

Sans être un grand film, je me rappelle avoir eu beaucoup de plaisir à le visionner. Aujourd’hui, je vous partage un extrait qui me fait rire et donne à réfléchir.

Le personnage incarné par Jim Carey (Lloyd) déclare son amour à la belle Mary de manière maladroite. Ensuite, il lui pose cette question à laquelle il attend une réponse franche et honnête :

Quelles sont les chances que l’on devienne un couple ?

Avec hésitation, elle lui dit qu’elles ne sont pas vraiment bonnes, du genre une chance sur un million…

Contre toute attente, il explose de joie en réalisant qu’il y a une chance que cela se produise!

« L’espoir est le plus beau des trésors parce qu’il ne s’éteint jamais… même quand tout d’un coup on le croyait perdu. »

– Roland Poupon, ingénieur agronome 

Ce samedi, je me soumettrai à l’examen menant au titre de planificateur financier, une épreuve dispensée par l’Institut québécois de planification financière (IQPF). J’y ai donc consacré beaucoup de temps et d’énergie ces derniers jours afin d’être fin prêt pour le grand jour.

Mon enjeu le plus important a été de composer avec un faible degré de confiance, conséquence directe du fait que je ne maîtrise pas bien les nombreux concepts théoriques, ce qui limite ma capacité à résoudre efficacement les études de cas.

Sérieusement, tout a changé lorsque je suis tombé par hasard sur cette scène qui montre une personne excitée à l’idée de réaliser l’improbable. Je me présenterai donc à l’examen gonflé à bloc, en gardant à l’esprit que j’ai tout donné. Peu importe le résultat, je tire cette leçon : il faut se concentrer sur ce qui est possible et faire fi de notre bavardage mental.

Alors, la prochaine fois que vous manquerez de confiance face à un défi de taille, rappelez-vous ceci : dès qu’il y a une chance, tout est possible!

Source :

Nate Zinsser. The Confident Mind: A Battle-Tested Guide to Unshakable Performance. Custom House, 2022.

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