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Qui ne tente rien n’a rien
Un jour, dans le cadre d’un cours, Albert Einstein a écrit ces opérations mathématiques sur un tableau :
9 x 1 = 9
9 x 2 = 18
9 x 3= 27
9 x 4 = 36
9 x 5 = 45
9 x 6 = 54
9 x 7 = 63
9 x 8 = 72
9 x 9 = 81
9 x 10 = 91
Soudainement, les élèves ont éclaté de rire puisque le célèbre professeur avait commis une erreur de calcul.
Bien entendu, 9 x 10 donne 90 et non 91…
Par la suite, Einstein a attendu patiemment que les élèves se calment et, lorsqu’ils sont redevenus silencieux, il a répondu ceci :
Bien que j’aie réussi neuf opérations mathématiques consécutives, aucun d’entre vous ne m’a félicité.
Toutefois, dès que j’ai commis une erreur de calcul, vous vous êtes esclaffés.
Cela veut dire que peu importe ce que vous accomplirez dans la vie, les gens remarqueront toujours la moindre erreur.
Malgré ce constat, le blogueur George Raveling nous invite à plonger tête première dans les projets qui nous tiennent à cœur puisque la personne qui ne fait pas d’erreur est celle qui ne tente rien!
Je dédie donc ce billet à toute personne qui tarde encore à passer à l’action par peur du jugement, d’avoir l’air ridicule ou d’essuyer un échec. Imaginez tout ce que nous ne connaitrions pas aujourd’hui si les savants comme Albert Einstein n’avaient pas osé essayer par crainte de commettre une erreur!
Source :
George Raveling. Don’t Let Criticism Destroy Your Dreams. The Daily Coach, 13 mars 2022.
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De l’importance de la communication non verbale
Connaissez-vous la règle des 7-38-55?
Proposée par Albert Mehrabian, psychologue et professeur émérite à l’Université de Californie, elle fait ressortir l’importance d’aller au-delà des mots lorsque nous communiquons. Ce que nous disons est important, mais ce qui l’est encore plus, c’est la manière dont nous le faisons. À cet égard, voici les résultats de deux études publiées en 1967 :
-7 % de la communication est verbale (la signification des mots);
-38 % de la communication est vocale (l’intonation et le son de la voix);
-55 % de la communication est visuelle (les expressions du visage et le langage corporel).
Bien que ces données aient fait l’objet de nombreuses critiques, cette formule, appelée aussi la règle des 3 V (verbale, vocale, visuelle), nous sensibilise au fait que plusieurs signes non verbaux jouent un rôle dans la communication interpersonnelle. Pour mieux saisir ce point, rien de mieux qu’un exemple historique.
En 1960, pour la première fois de l’histoire, deux candidats à la présidence des États-Unis, le sénateur démocrate John F. Kennedy et le vice-président républicain Richard Nixon, se sont affrontés dans le cadre d’un débat télévisé. Le débat a d’ailleurs suscité énormément d’intérêt et a été vu par quelque 70 millions de téléspectateurs. Or, comme la radio demeurait malgré tout un médium de choix à l’époque, on a pu mesurer l’impact de la communication non verbale sur l’opinion des électeurs quant à la performance des deux politiciens.
En fait, d’après les résultats d’un sondage, ceux qui ont visionné le face-à-face ont préféré la prestation de Kennedy, alors que ceux qui l’ont écouté à la radio ont donné Nixon comme vainqueur. Cela s’expliquerait principalement par le fait que Kennedy était bronzé, détendu, frais et dispos alors que Nixon avait l’air fatigué et amaigri en raison d’une hospitalisation récente. Il convient toutefois de noter que la méthodologie utilisée pour mener ce sondage a été sévèrement critiquée par W. Joseph Campbell, un spécialiste des médias.
Il n’en demeure pas moins que Kennedy a reconnu que le premier débat télévisé a été le facteur déterminant de sa victoire à l’élection présidentielle, un avis partagé par son rival. En effet, Nixon a refusé de participer aux débats télévisés des campagnes présidentielles de 1968 et 1972!
Ainsi, la prochaine fois que vous serez appelé à faire une présentation dans le cadre de votre travail, je vous invite à porter une attention particulière à votre communication non verbale. Pour ce faire, vous pouvez vous exercer devant votre miroir, votre conjoint.e et, pourquoi pas, vous enregistrer pour prendre conscience de vos mimiques!
Sources :
David Greenberg. Rewinding the Kennedy-Nixon Debates. Slate, 24 septembre 2010.
Jean-François Nadeau. Le débat Kennedy-Nixon, ses enseignements pour la politique québécoise. Le Devoir, 26 septembre 2016.
Marie Morelli. 3 myths about first presidential TV debate between Kennedy, Nixon. Syracuse.com, 4 janvier 2019.
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Choisir son travail pour les bonnes raisons
Au cours d’une vie, nous travaillons en moyenne 80 000 heures et, pour cette raison, il est essentiel de choisir un emploi ou un projet entrepreneurial enrichissant. Il est donc préférable d’orienter notre décision en fonction des valeurs qui nous sont chères comme l’expression de la créativité, le développement des compétences ainsi que le dépassement de soi. Or, nombreux sont ceux qui jettent plutôt leur dévolu sur une activité professionnelle qui est validée principalement par des facteurs externes comme l’approbation parentale, le statut social et la rémunération.
Tout cela est bien beau en théorie, mais comment s’y prendre dans la pratique?
Pour ce faire, le blogueur Mark Manson propose trois questions à se poser en vue de différencier une décision de carrière prise en accord avec ses valeurs de celle qui serait fondée sur la validation externe.
1- Si j’avais une quantité infinie d’argent, est-ce que je continuerais de faire le même type de travail?
2- Si personne n’était au courant de ce que je fais dans la vie, est-ce que mon degré de motivation serait le même?
3- Si ma profession ne me procurait aucune entrée d’argent ou reconnaissance sociale, est-ce que j’aurai toujours envie d’y consacrer du temps?
L’objectif est de déterminer la présence ou non d’un décalage entre notre système de valeurs et notre gagne-pain. Si vous avez répondu par la négative à l’une de ces questions, je vous invite à vous livrer à un exercice d’introspection. Sinon, bonne nouvelle, vous êtes sûrement en parfaite harmonie avec vos valeurs, c’est-à-dire que vous avez choisi votre travail pour les bonnes raisons!
Source :
Mark Manson. Lesson 3: Value or validation? The Subtle Art School. 2022
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La loterie du regret
Afin de connaître le point de vue de leur clientèle, les entreprises effectuent souvent des sondages de satisfaction en envoyant des courriels de masse. Pour optimiser le taux de réponse, il arrive parfois qu’elles proposent un concours aux participants.
Mais en réalité, est-ce une stratégie valable?
Pour y répondre, je me réfère à une expérience relatée par Daniel Pink dans son excellent livre The Power of Regret.
En 2016, la Librairie universitaire de Duke a réalisé un sondage de satisfaction auprès de quelque 6000 étudiants en les séparant en deux groupes. Dans le premier groupe, toute personne qui avait pris le temps de participer au sondage courait la chance de remporter un chèque-cadeau d’une valeur de 75 dollars. Dans le deuxième groupe, tout le monde était admissible au tirage ; toutefois, si la personne sélectionnée au hasard n’avait pas rempli ledit sondage, elle ne pouvait alors pas recevoir le prix. Le cas échéant, un autre nom était tiré au sort.
D’après vous, lequel de ces groupes a affiché le meilleur taux de participation?
Dans le premier groupe, seulement le tiers des sujets a complété le sondage, alors que dans le deuxième groupe, les deux tiers des étudiants l’ont fait! Une très belle manifestation de la loterie du regret.
Cette dernière mise sur le concept de l’aversion aux pertes. En effet, il est reconnu que l’inconfort psychologique causé par une perte a un impact plus grand que le plaisir obtenu par un gain similaire. En conséquence, notre réflexe naturel sera de réduire au minimum notre exposition à des situations potentiellement négatives comme celle décrite précédemment.
En effet, si je réponds au sondage et qu’une autre personne remporte le chèque-cadeau, il y a peu de chances que cela m’affecte puisque c’est le scénario le plus probable. Or, advenant la situation où je remporte le tirage au sort, mais que je ne peux profiter du chèque-cadeau à cause de mon inaction, il est fort probable que j’éprouve des regrets. En anticipant une éventuelle douleur émotionnelle plus vive, je décide alors de remplir le sondage.
Alors, la prochaine fois que vous voudrez inciter les gens à passer à l’action, je vous invite à essayer la loterie du regret, vous en sortirez gagnant!
Source :
Daniel Pink (2022). The Power of Regret: How Looking Backward Moves Us Forward. Riverheads Books.
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