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Et si, cette année, nous faisions des épreuves nos plus belles occasions ?
Un jour, un vieil âne tomba dans un puits profond. Son propriétaire, attristé, mais pragmatique, décida qu’il était trop risqué de tenter de sauver l’animal. Il se résolut à condamner le puits en le remplissant de terre.
Il commença alors à pelleter; la terre tombait sur le dos de l’âne, une pelletée après l’autre. Soudainement, quelque chose d’inattendu se produisit : au lieu de céder à la panique, l’âne secoua chaque pelletée de terre et monta dessus. Peu à peu, il se hissa plus haut, jusqu’à sortir du puits et trotter librement.
Cette histoire est bien plus qu’une anecdote. C’est une leçon puissante : les obstacles que la vie met sur votre chemin peuvent devenir des tremplins, si vous choisissez de les transformer.
Et si, en 2025, nous adoptions cette mentalité ? Face aux défis, aux imprévus et aux moments de doute, nous pouvons :
- Secouer la terre : ne laissez pas les difficultés vous écraser. Prenez du recul, respirez et affrontez-les.
- Monter dessus : apprenez de chaque expérience, même des plus inconfortables. Chaque pelletée peut vous élever.
- Avancer avec détermination : pas à pas, construisez un chemin solide vers vos objectifs.
Rappelez-vous : ce n’est pas la quantité de terre qu’on vous jette dessus qui compte, mais ce que vous en faites.
Alors, faites de 2025 une année où chaque défi devient une chance de grandir.
Dans mon prochain article, je vous présenterai des stratégies concrètes pour cultiver cette résilience.
À découvrir très bientôt !
Source :
Sahil Bloom’s Curiosity Chronicle. Your Most Important Asset, The Donkey Mindset, & More, 10 janvier 2025.
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Vos résolutions : pour réussir ou pour laisser une empreinte ?
Avec la période des Fêtes qui approche vient souvent le moment de réfléchir à nos résolutions pour la nouvelle année. Beaucoup d’entre nous se concentreront sur des objectifs axés sur le développement professionnel : obtenir une promotion, démarrer un projet ambitieux ou maîtriser une nouvelle compétence. Ces objectifs sont importants, car ils appartiennent à ce que l’auteur David Brooks, dans son livre The Road to Character, appelle les « vertus du curriculum vitae ».
Ces vertus du CV reflètent ce que vous apportez au monde extérieur et à votre carrière. Par exemple :
- Créer un réseau professionnel solide en participant à des événements et en établissant des relations clés.
- Élever vos standards de performance, comme exceller dans un projet à fort impact.
- Planifier et atteindre une avancée mesurable dans votre parcours professionnel.
Mais Brooks nous invite aussi à réfléchir à un autre type de vertus, celles qui construisent votre héritage moral : les « vertus de l’éloge funèbre ».
Ces vertus définissent non pas ce que vous faites, mais qui vous êtes profondément. Ce sont les qualités qui inspirent les autres et pour lesquelles on se souvient de vous avec affection. Par exemple :
- Être reconnu pour votre intégrité dans les moments difficiles.
- Trouver des moyens concrets d’encourager les autres à révéler leur plein potentiel.
- Partager spontanément de votre temps ou de vos ressources pour aider quelqu’un sans rien attendre en retour.
Cette distinction est puissante : alors que les vertus du CV permettent de bâtir une carrière, les vertus de l’éloge funèbre façonnent une vie qui a du sens. Et si vos résolutions incluaient les deux cette année ?
Prenez un moment pour penser aux qualités que vous voulez cultiver : peut-être déciderez-vous d’être plus présent dans les conversations avec vos proches, de prendre l’habitude de reconnaître les efforts des autres, ou d’agir avec plus de gratitude et de générosité au quotidien. Ces gestes simples peuvent avoir un impact durable, bien au-delà de votre réussite professionnelle.
En cette période de réflexion, je tiens à vous remercier de votre fidélité et de votre engagement tout au long de l’année. Je prends une pause de publication jusqu’à la fin janvier pour revenir avec de nouvelles idées et du contenu enrichissant. En attendant, je vous souhaite un merveilleux temps des Fêtes, rempli de joie, de sérénité et de projets inspirants pour l’année à venir !
Source :
David Brooks. The Road to Character. Random House Trade Paperbacks, 2016.
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La méthode sandwich : une recette à savourer ou à réinventer ?
La fin d’année arrive à grand pas, et le moment tant attendu – ou redouté – des évaluations de personnel aussi. Pour plusieurs, c’est une occasion de reconnaître les réussites, de proposer des axes d’amélioration et de renforcer les relations professionnelles. Mais comment structurer ces discussions pour qu’elles soient à la fois productives et bien reçues ?
Parmi les techniques couramment utilisées, la méthode sandwich a fait ses preuves. Elle consiste à présenter une critique constructive ou un commentaire négatif en l’enrobant de points positifs. En pratique, voici à quoi cela peut ressembler :
- Commencer par un compliment sincère, en mettant en lumière un succès ou une qualité appréciée.
- Introduire ensuite une suggestion d’amélioration ou un point à corriger, toujours avec tact.
- Clore la discussion sur une note positive pour valoriser les efforts et maintenir la motivation.
Cette approche vise à équilibrer rétroaction et bienveillance. Mais est-elle toujours aussi efficace ?
Imaginez ceci : vous commencez une évaluation par un compliment : « Vous avez fait un travail incroyable cette année en bâtissant une équipe solide. », puis enchaînez immédiatement avec un aspect à améliorer. Pourtant, votre interlocuteur semble soudainement plus crispé, focalisé sur la critique. Ce n’est pas surprenant. Selon le psychologue Roy F. Baumeister et le journaliste John Tierney, auteurs du livre The Power of Bad, 75 % des gens préfèrent que l’on commence directement par les aspects à travailler.
Alors, comment faire mieux ?
Voici une autre option pour adapter vos évaluations et les rendre plus efficaces :
- Créez un climat de confiance. Commencez par une conversation informelle. Posez une question simple : « Comment avez-vous vécu cette année ? » Cela met votre interlocuteur à l’aise.
- Expliquez votre démarche. Annoncez que vous avez des points positifs et des axes d’amélioration à partager. Cela prépare l’interlocuteur à recevoir vos retours.
- Donnez le choix. Demandez : « Préférez-vous que l’on commence par vos points forts ou les aspects à améliorer ? » Cette petite attention peut transformer l’évaluation en un échange collaboratif.
En personnalisant vos évaluations, vous respectez les préférences individuelles et favorisez une réception optimale de vos messages.
Alors, pour vos prochaines évaluations, pourquoi ne pas tester cette méthode ? Vous pourriez découvrir qu’un simple ajustement dans votre approche fait toute la différence.
Et vous, qu’est-ce qui fonctionne le mieux pour vos évaluations ? Avez-vous des anecdotes ou des conseils à partager ? Laissez vos commentaires, ils pourraient inspirer d’autres gestionnaires en quête d’amélioration !
Source :
Tierney, J. et Baumeister, R (2019). The Power of Bad: How the Negativity Effect Rules Us and How We Can Rule It. Penguin Press.
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La gentillesse authentique : quand le cœur choisit au-delà de la peur
Les relations humaines sont un labyrinthe d’émotions, de gestes et d’intentions. Parmi elles, deux comportements en apparence proches se distinguent : la gentillesse authentique et le besoin de plaire. Mais si l’un ouvre des chemins vers des relations épanouissantes, l’autre nous enferme dans une quête épuisante d’approbation. Les différencier n’est pas seulement une réflexion intellectuelle : c’est un véritable apprentissage émotionnel.
La gentillesse authentique est une lumière douce, issue d’un élan sincère, d’un désir libre de faire le bien sans rien attendre en retour. C’est un choix délibéré, guidé par une seule intention : améliorer la vie d’autrui. Offrir un sourire, alléger une charge, proposer son aide; ces gestes simples créent des liens profonds et durables. Ils réchauffent ceux qui les reçoivent autant que ceux qui les offrent, sans arrière-pensée ni dette implicite.
À l’inverse, le besoin de plaire agit comme une cage invisible. Il ne naît pas du cœur, mais de la peur : peur du rejet, du jugement, de l’abandon. Ce comportement transactionnel pousse à donner pour recevoir en retour : de l’amour, de la validation, un semblant de sécurité. On dit oui alors qu’on voudrait crier non, s’épuisant dans des efforts qui ne nourrissent ni soi ni les autres. Ce besoin repose souvent sur une croyance erronée : celle que nos relations dépendent de notre capacité à répondre aux attentes des autres, que nous imaginons le plus souvent.
Or, cette peur est bien souvent infondée. Dire non ou fixer des limites ne signifie pas perdre l’amour ou le respect des autres. Au contraire, cela peut renforcer les relations en posant des bases plus saines et authentiques. Pour se libérer du besoin de plaire, il est essentiel de travailler sur ses insécurités et de réécrire le récit intérieur qui associe notre valeur personnelle à l’approbation extérieure.
Une question simple peut guider cette réflexion : « Si je dis non, est-ce que je vais perdre l’amour ou le respect de cette personne? » La réponse, dans la majorité des cas, est non. Prendre conscience de cette réalité nous aide à établir nos limites sans culpabilité et à construire des relations où chacun se sent libre d’être soi-même.
Choisir la gentillesse authentique, c’est aussi choisir la confiance : la confiance que ceux qui tiennent à nous accepteront nos limites et que nous méritons d’être aimés pour ce que nous sommes, et non pour ce que nous faisons. C’est retrouver une liberté précieuse : celle d’aimer et de donner sans peur, de construire des liens solides sans chaînes invisibles.
La prochaine fois que vous aurez à prendre une décision, prenez un moment pour respirer et vous demander : « Est-ce que mon oui est un acte d’amour sincère ou un reflet de mes insécurités ? » Ce simple instant de réflexion peut transformer vos relations, non seulement avec les autres, mais aussi avec vous-même.
Car choisir la gentillesse authentique, c’est devenir l’architecte de relations solides et sincères, où la liberté d’être soi-même triomphe sur la crainte de décevoir.
Source :
Vanessa Van Edwards. Surprising Trends for 2025 + Stress Hacks in the Replay. Science of People, 18 novembre 2024.
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