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Tu n’es pas toi quand tu as faim
Chaque année, à l’Halloween, il y a deux certitudes : les enfants mangent trop de bonbons et Snickers demeure la reine incontestée des barres chocolatées. En 2024, la marque fétiche s’est de nouveau hissée au sommet des ventes aux États-Unis. Une prouesse remarquable pour une marque née en 1930, propulsée au rang d’icône mondiale par une publicité devenue légendaire : You’re not you when you’re hungry.
Diffusée pour la première fois au Super Bowl de 2010, cette campagne, portée par Betty White, montrait des personnages irritables ou maladroits qui redevenaient eux-mêmes après une bouchée de Snickers. Le message, simple et universel, tenait en une phrase : quand on a faim, on n’est plus soi-même.
Ce slogan va bien au-delà du marketing. Derrière l’humour se cache une vérité psychologique : nos états physiques et émotionnels influencent profondément notre façon de penser et d’agir. La publicité ne vend pas qu’une barre de chocolat : elle nous renvoie à notre propre fragilité, à ces moments où la faim, la fatigue ou la tension prennent le dessus sur la raison.
Cette idée rejoint une notion essentielle en psychologie : l’acronyme H.A.L.T., pour Hungry, Angry, Lonely, Tired. Ces quatre états — la faim, la colère, la solitude et la fatigue — réduisent notre lucidité et augmentent nos réactions instinctives. Quand ils s’installent, la logique cède la place à l’émotion. Le jugement se brouille, la décision devient impulsive, parfois regrettable.
Avant d’agir, d’écrire ou de trancher, ça vaut la peine de se poser une question simple : suis-je vraiment dans les bonnes dispositions pour décider ? Autrement dit : suis-je pleinement moi-même en ce moment ?
Sous ses airs légers, la leçon de Snickers nous rappelle que la qualité de nos choix dépend souvent moins de nos connaissances que de notre état intérieur. Prendre une décision avec l’esprit fatigué ou le ventre vide, c’est laisser nos émotions s’asseoir à la table du raisonnement.
Alors, en cette soirée d’Halloween, pendant que les enfants remplissent leurs sacs de friandises, gardons à l’esprit que la clarté ne se trouve pas toujours dans les sucreries, mais dans la présence à soi. Et si un petit monstre bougon frappe à votre porte, offrez-lui une Snickers — parfois, il suffit d’une bouchée pour retrouver qui l’on est.
Source :
Richard Shotton et Michael Aaron Flicker. Hacking The Human Mind: The behavioral science secrets behind 17 of the world’s best brands. Harriman House. 2025.
Crédit image :
Depositphotos
Grande nouvelle : ma masterclass sur la prise de décision en Bourse arrive bientôt !
En Bourse, les plus grandes erreurs ne viennent pas des marchés, mais des émotions qu’ils suscitent.
Lorsque j’ai pris la décision de m’accorder une année sabbatique en 2027, j’ai ressenti un véritable élan. Il était temps de concrétiser les projets que je repoussais depuis trop longtemps, dont celui de créer une masterclass sur la prise de décision et la gestion des émotions en Bourse.
Jeudi dernier, j’ai enfin eu le privilège d’enregistrer cette formation chez mon ami Patrick Gaulin, de Gestimark. Cela faisait des années que je souhaitais offrir une introduction claire et accessible à ce sujet afin de sensibiliser les investisseurs et les négociateurs actifs à l’importance du facteur humain dans leurs décisions d’investissement et de trading.
J’y présente à la fois des notions théoriques et pratiques, inspirées de mon expérience, de mes recherches et de mes lectures sur la psychologie financière, la prise de décision et les biais comportementaux.
Mon objectif est d’aider chacun à reconnaître ses propres schémas émotionnels, à mieux comprendre ses réactions et à transformer ses décisions en un véritable avantage concurrentiel.
Merci à Patrick pour son accompagnement et sa bienveillance tout au long de cette journée d’enregistrement, parfois exigeante, mais ô combien enrichissante! Je tiens également à remercier mon ami François J. Dubois, de D*Trading, pour sa confiance et son soutien dans ce projet.
Restez à l’affût, cet atelier de plus de trois heures sera disponible très bientôt!
Michel
Se concentrer sur ce qui compte vraiment
L’image illustre un concept simple, mais fondamental : la dichotomie de contrôle.
D’un côté, ce qui est important; de l’autre, ce que nous pouvons contrôler.
Et, au centre, l’intersection entre les deux : ce sur quoi nous devons concentrer notre énergie.
Ce principe, hérité du stoïcisme, agit comme une boussole mentale pour tout entrepreneur. Il rappelle que la réussite ne vient pas de la dispersion, mais de la clarté : se concentrer sur ce qui compte vraiment et sur ce qui dépend de nous. En affaires comme dans la vie, c’est dans cette zone de contrôle que l’on bâtit une valeur durable.
Prenons l’exemple révolutionnaire d’Uber. Avant son arrivée, commander un taxi par téléphone soulevait une série d’incertitudes. Qui sera mon chauffeur ? Est-il fiable ? Quand va-t-il arriver ? Vais-je arriver à temps ? Pourrai-je payer par carte ? Combien coûtera le trajet ? Et si je n’aime pas mon expérience, devrai-je quand même donner un pourboire par malaise ?
Uber a bouleversé cette expérience en reprenant le contrôle de ce qui importe réellement au client : la confiance, la prévisibilité et la simplicité. En un clic, toutes ces incertitudes ont disparu. On connaît désormais le chauffeur, sa cote, le véhicule, le temps d’attente, le coût exact et même l’heure d’arrivée estimée. Le paiement est automatisé, l’évaluation est transparente et le choix du pourboire est dépersonnalisé.
Le résultat est éloquent : une expérience plus rapide, plus fluide et plus rassurante. Uber n’a pas changé le besoin de se déplacer, mais a transformé la perception du contrôle — et, ce faisant, la valeur ressentie par le client.
Ce principe illustre parfaitement la passerelle entre la philosophie du contrôle et l’action stratégique. Alex Hormozi, entrepreneur à succès, traduit ce même principe dans le langage de la stratégie : une entreprise prospère lorsqu’elle concentre ses efforts sur les dimensions qu’elle peut maîtriser et qui comptent vraiment pour ses clients.
« There are only four ways to win in business: be faster, be easier, be better, or be cheaper. »
« If you can do two of them at the same time, you’ll dominate your market. »
— Alex Hormozi
Les 4 leviers d’Alex Hormozi
Pour se différencier durablement, toute entreprise peut agir sur quatre leviers fondamentaux :
1. Rapidité
Dans un monde impatient, le temps est devenu un avantage concurrentiel. Offrir de la rapidité, c’est respecter le temps du client. Qu’il s’agisse de livraison, de service ou de communication, la réactivité inspire confiance et fidélité.
2. Fiabilité
La fiabilité, c’est la promesse tenue. Elle repose sur la constance, la transparence et la rigueur. Être fiable, c’est rassurer : on ne vend pas seulement un produit, mais une certitude.
3. Abordabilité
Être abordable ne veut pas dire être le moins cher, mais offrir plus de valeur pour le même prix. Cela passe par la simplification, l’efficacité et l’élimination des coûts superflus. Le client perçoit alors un meilleur rendement sur chaque dollar dépensé.
4. Facilité
La simplicité est devenue un luxe. Rendre un parcours fluide, réduire les étapes inutiles et éliminer les frictions, c’est offrir une expérience sans effort. Dans un monde saturé, la facilité devient un facteur décisif de préférence.
En se recentrant sur l’essentiel, l’entrepreneur bâtit une entreprise plus claire, plus solide et mieux alignée sur ce qui compte vraiment — pour lui comme pour ses clients.
Avez-vous d’autres exemples en tête d’entreprises qui ont appliqué ces leviers pour se démarquer?
Source :
Alex Hormozi. The 4 Ways to Beat 99% of Other Businesses. The Game. Épisode 879, 2025.
Crédit image :
Sébastien Bolduc qui a traduit et adapté une image de Carl Richards
Préparer 2026 autrement
Du 11 au 14 décembre prochain, j’aurai la chance de coanimer avec Mélanie Faure et Richard Goulet la retraite L’art de vivre aligné – Une immersion au cœur de l’Ikigai, au SPA Eastman, dans la magnifique région des Cantons-de-l’Est.
Cette expérience offrira un espace privilégié pour ralentir, respirer et se reconnecter à l’essentiel. Ce sera l’occasion de faire le point, de clarifier ses priorités et de se lancer dans 2026 avec une intention renouvelée et une cohérence intérieure plus profonde.
L’Ikigai représente ce point d’équilibre entre ce que l’on aime, ce dans quoi l’on est doué, ce dont le monde a besoin et ce pour quoi on peut être rémunéré. Véritable boussole intérieure, ce concept nous aide à vivre en accord avec nos valeurs, nos forces et notre raison d’être. Tout au long de ce séjour, nous explorerons des approches concrètes pour cultiver cette harmonie entre plaisir, sens et contribution.
En complément, le jeudi 11 décembre, de 20 h à 21 h, j’aurai le plaisir de donner un atelier offert gratuitement à tous les clients du SPA Eastman : « La philosophie du stoïcisme : la sagesse qui apaise et renforce ». Cette philosophie ancienne, remise au goût du jour par des penseurs contemporains comme Ryan Holiday, nous enseigne que la paix intérieure ne dépend pas des circonstances, mais de la manière dont nous choisissons d’y répondre. J’y présenterai les principaux enseignements de grands stoïciens tels que Sénèque, Épictète et Marc Aurèle, ainsi que des exercices pratiques pour développer le calme, la clarté et la résilience.
Les places pour la retraite sont limitées. Parfois, une seule décision suffit à transformer la suite. Celle de prendre du recul, d’écouter ce qui nous appelle à l’intérieur et de choisir un alignement plus juste.
Au plaisir de passer un week-end avec vous au SPA Eastman !
Pour connaître tous les détails et vous inscrire :
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