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C’est parfait d’être imparfait!

C’est parfait d’être imparfait!

Pour la Saint-Valentin, j’ai décidé d’être davantage bienveillant envers moi-même. En effet, j’ai tendance à m’imposer des standards d’excellence extrêmement difficiles, voire impossibles à atteindre. C’est ce que l’on appelle le perfectionnisme. En voici quelques manifestations :

– J’ai de la difficulté à doser les efforts, en me surinvestissant souvent dans des activités de moindre importance au détriment de celles qui sont prioritaires;

– Je me mets beaucoup de pression sur les épaules lorsque vient le temps de donner une conférence ou de faire une apparition à la radio ou à la télévision;

– Je me juge sévèrement et j’accepte mal la critique;

– J’accorde une grande importance aux détails;

– Je prône la mentalité du « tout ou rien » en ce sens que c’est soit tout blanc ou tout noir;

– Après avoir atteint un objectif, je m’en fixe un autre;

– J’évalue ma valeur en tant que personne en fonction de mon succès professionnel.

Aujourd’hui, j’ai le goût d’exceller dans le lâcher-prise en acceptant d’abord le fait que personne ne fait l’unanimité et qu’il m’est impossible de tout contrôler. Ensuite, il est essentiel de me rappeler ma motivation profonde : enseigner dans le plaisir!

En cette journée de la fête de l’amour, je vous invite donc à vous prioriser en étant indulgent envers vous-même, et ce, peu importe l’enjeu que vous vivez, car, après tout, c’est parfait d’être imparfait!

Crédit image :  Depositphotos

Trop beau pour être vrai

Trop beau pour être vrai

Comme le Super Bowl arrive à grands pas et que je suis un amateur de faits et de statistiques, en voici quelques-uns pour présenter les Bengals de Cincinnati et les Rams de Los Angeles, les deux équipes qui s’affronteront dimanche prochain :

– Au terme de la saison régulière, ces deux formations ont terminé au quatrième rang de leur conférence ;

– Pour se qualifier pour la grande finale, elles ont eu besoin d’effacer un déficit d’au moins 10 points lors de leur partie de championnat de conférence ;

– Les deux quarts-arrière portent le chandail numéro 9 et ils ont été sélectionnés au tout premier rang d’une séance annuelle de repêchage (Los Angeles – Matthew Stafford en 2009, Cincinnati – Joe Burrow en 2020) ;

– Les deux entraineurs-chefs ont moins de 40 ans.

C’est quand même incroyable d’observer ces nombreuses coïncidences, n’est-ce pas ?

D’après le statisticien David J. Hand, en raison de la loi des grands nombres, il est toujours possible de trouver dans le passé des occurrences qui permettent de confirmer une théorie.

Pour illustrer ce point, il souligne les nombreuses coïncidences entre les présidents américains Abraham Lincoln et John F. Kennedy. Évidemment, il n’existe aucun lien entre ces deux hommes, bien que plus de 200 similitudes aient été identifiées. En voici quelques exemples :

  • Le nom de famille de leurs successeurs était Johnson ;
  • Lincoln a été nommé au Congrès en 1846, et Kennedy en 1946 ;
  • Lincoln a été élu président en 1860, et Kennedy en 1960 ;
  • Les épouses des deux présidents ont perdu un enfant alors qu’elles vivaient à la Maison-Blanche ;
  • Les deux présidents ont été tués d’une balle dans la tête en présence de leur épouse.

En somme, plusieurs tentent d’établir, à tort, une relation de cause à effet entre deux événements en raison du sentiment de contrôle qu’un tel exercice procure.

You can make things as likely as you want if you choose after the event – David J. Hand

Dans le domaine de l’investissement boursier, il arrive souvent qu’un formateur présente une multitude d’exemples où l’utilisation d’indicateurs, comme les moyennes mobiles et les oscillateurs, fonctionne à merveille. Ainsi, il donne l’impression que sa méthode d’analyse est magique et que le succès financier est facilement à votre portée. Malheureusement, aucune approche financière (fondamentale, technique, quantitative, etc.) ne fonctionne à tout coup.

Le formateur a accès à une source inépuisable de données historiques sur différents instruments financiers lui permettant de sélectionner les exemples parfaits pour justifier l’application de ses outils d’analyse !

Le marché boursier étant incertain et aléatoire, il est primordial d’adopter une attitude critique lors de la sélection d’indicateurs, en reconnaissant les forces et les faiblesses de chacun d’entre eux, et en tenant compte du contexte d’application. Ainsi, vous serez en mesure de différencier une situation de pure coïncidence d’un exemple valide.

La prochaine fois que vous assisterez à une formation qui vous donne l’impression que tout est trop beau pour être vrai, soyez critique et interrogez-vous sur le processus du présentateur !

 

Sources

David J. Hand, The Improbability Principle: Why coincidences, miracles, and rare events happen every day, Scientific American/Farrar, Straus and Giroux, 2014.

Logan Reardon. Here Are Some Fun Facts That Link the Bengals and Rams. Super Bowl LVI. NBC Los Angeles, 1er février 2022.

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Êtes-vous occupé ou productif ?

Êtes-vous occupé ou productif ?

Commençons par une petite question.

Selon vous, quel est le chasseur le plus prolifique du règne animal, si l’on se fie à son taux de réussite (nombre de proies capturées par rapport au nombre de tentatives) ?

De manière générale, on pense à des animaux comme le lion, le loup ou le guépard. C’est une réaction tout à fait normale, puisque ces félins possèdent des caractéristiques laissant présager un taux de succès élevé, comme la rapidité, le rugissement ou la force de frappe. Mais détrompez-vous, car la palme revient plutôt à un insecte que personne n’imagine comme étant un redoutable prédateur… Eh oui, c’est la libellule qui trône au sommet du classement avec un taux de capture de 95 %, ce qui surpasse nettement celui enregistré par le guépard (58 %), le lion (25 %) et le loup (14 %) !

C’est ce qu’a constaté une équipe de neuroscientifiques de l’institut Howard Hugues aux États-Unis. En effet, la libellule utilise une stratégie de chasse hautement optimisée qui lui permet singulièrement de prédire les déplacements de sa proie et de réagir rapidement pour l’intercepter. Ainsi, elle est en mesure de se nourrir d’abeilles, de papillons et de mouches avec un taux d’efficacité qui frôle la perfection.

Dans le quotidien, nous pouvons nous inspirer de la tactique de chasse de la libellule en pensant comme un stratège (l’art d’avoir trois coups d’avance) pour augmenter la probabilité d’atteindre nos objectifs. La première étape consiste à établir nos priorités en allouant un temps de réflexion préalable à l’action ; le but étant d’« être productif », c’est-à-dire de travailler intelligemment. Or, nous avons tendance à faire l’inverse en privilégiant l’action à la réflexion, ce qui nous amène à travailler toujours plus fort, et ce, sans nécessairement avoir de direction claire. C’est ce que l’on appelle « être occupé », mais cela n’est pas toujours synonyme de productivité. Voici quelques différences entre ces deux états d’esprit :

-Une personne occupée dit oui rapidement et prend trop de responsabilités, alors qu’une personne productive sait dire non en réfléchissant attentivement avant d’accepter d’autres tâches ;

-Une personne occupée gère une multitude de priorités. Une personne productive se concentre sur un nombre limité d’actions prioritaires qui correspondent à une mission bien définie ;

-Une personne occupée parle du peu de temps qu’elle a, tandis qu’une personne productive libère du temps pour ce qui est important.

De mon côté, je dois manifestement apprendre à dire non pour investir davantage d’énergie dans les projets qui sont en lien avec ma raison d’être.

Je suis curieux de savoir, et vous, dans quel camp vous trouvez-vous ?

 

Sources :

Konnikova, M. (2020). The Biggest Bluff: How I Learned to Pay Attention, Master Myself, and Win. Penguin Press.

Leonardo, A. et al. (2015). Internal models direct dragonfly interception steering. Nature, 517, 333-338.

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Connaissez-vous la pilule miracle ?

Connaissez-vous la pilule miracle ?

Commençons par une question purement hypothétique :

Quel montant seriez-vous prêt à débourser pour un médicament qui procure, entre autres, les bienfaits suivants :

– Diminue le degré de stress ;

– Stimule la bonne humeur ;

– Augmente le niveau de confiance ;

– Réduit le risque de maladies cardiovasculaires ;

– Donne un sens à la vie ?

Avouez que vous seriez prêt à payer très cher pour vous le procurer, n’est-ce pas ?

Eh bien, la bonne nouvelle est que ce remède est tout à fait gratuit !

Il s’agit du bénévolat. Eh oui, le fait de venir en aide à une cause ou à un organisme qui nous tient à cœur procure une panoplie de bienfaits pour notre santé mentale et physique. On peut donc dire qu’il s’agit d’une situation « gagnant-gagnant » ; tout le monde en profite !

Ainsi, cette année, pour mon plus grand bien, je me donne comme objectif de faire au moins 10 heures de bénévolat.

Avez-vous des expériences de bénévolat inspirantes à me partager ?

Source :

Help Guide. Volunteering and its Surprising Benefits, 2022

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