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Quand sagesse rime avec richesse

Quand sagesse rime avec richesse

Avez-vous reconnu cet homme d’âge mûr, plutôt séduisant? Eh oui, c’est moi! Grâce à l’application mobile gratuite AgingBooth, j’ai pu obtenir un avant-goût de mon apparence à l’âge de 80 ans. Outre le côté amusant de cet exercice, il semble être un excellent moyen de stimuler l’épargne. En effet, une étude menée auprès de jeunes a démontré que ceux qui ont vu une photo d’eux-mêmes à un âge avancé avaient l’intention d’épargner un montant deux fois plus élevé que ceux qui ne se sont pas prêtés au jeu.

D’après le psychologue Hal Ersner-Hershfield de la Kellogg School of Management de l’Université Northwestern, aux États-Unis, ce constat s’explique par le fait que nous devenons plus patients en ce qui concerne la gestion de nos finances personnelles en nous imaginant dans 30 ou 40 ans. En général, comme nous n’avons aucune idée de la nature de nos besoins, de nos intérêts et de nos activités dans un horizon aussi lointain, nous sommes davantage tentés par l’idée de profiter pleinement de la vie (partir régulièrement en voyage, acheter une voiture de luxe, manger souvent au restaurant, etc.) et négligeons ainsi l’accumulation d’économies au fil des ans. En nous projetant dans le futur, nous prenons alors conscience de l’importance de préparer adéquatement notre avenir financier. Je vous invite donc à vivre cette expérience de transformation de soi. Question de rire un peu, vous pouvez partager votre photo sous cette publication!

Source

Jason Zweig. Meet ’Future You’. Like What You See? The Wall Street Journal, 26 mars 2011.

Allez au-delà de vos peurs

Allez au-delà de vos peurs

Lorsque vient le temps de prendre une décision importante comme démarrer son entreprise, travailler à l’étranger ou s’investir dans la négociation active, l’humain est confronté à des peurs qui se présentent sous différentes formes. Que ce soit la peur de l’inconnu, la peur du ridicule, la peur de l’échec ou la peur de décevoir, nous accordons beaucoup d’importance à ce que les autres pensent. C’est la raison pour laquelle nous choisissons alors le confort du statu quo (l’inaction), plutôt que de courir le risque de mal paraître (l’action), et ce, au détriment de la réalisation de nos rêves.

Pour ma part, ma plus grande peur est le regret. Je privilégie donc un mode de vie axé sur l’action en vue de réaliser mes objectifs de vie. Évidemment, il est difficile de faire abstraction complète de l’opinion d’autrui. C’est pourquoi je me rappelle continuellement ce passage tiré du livre The Slight Edge de l’auteur Jeff Olson :

Lors de funérailles, en moyenne, seulement une dizaine de personnes pleurent le départ du défunt et le facteur déterminant le nombre de personnes qui assisteront à son enterrement est, croyez-le ou non, la météo…

Pendant de nombreuses années, Bronnie Ware, infirmière en soins palliatifs, a accompagné des patients dans leurs derniers instants de vie. Dans un climat de confiance, de respect et d’écoute attentive, elle leur a demandé quels étaient leurs plus grands regrets. Voici la réponse la plus courante :

J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je le voulais, et non pas de vivre la vie qu’on attendait de moi.

À ce propos, Bronnie Ware partage son point de vue :

« Quand les gens se rendent compte que leur vie est presque terminée et qu’ils la regardent avec clarté, c’est facile de voir le nombre de rêves qu’ils avaient et qu’ils n’ont pas réalisés. »

Finalement, je vous présente cet adage d’Oscar Wilde : mieux vaut vivre avec des remords qu’avec des regrets. Alors, si je vous posais maintenant la question : jusqu’à présent, quel est votre plus grand regret?

Sources

Bronnie Ware. Les 5 regrets des personnes en fin de vie, Guy Trédaniel Éditeur, 2013.

Jeff Olson. The Slight Edge. Greenleaf Book Group Press, 2013.

Susie Steiner. Top five regrets of the dying, The Guardian, 1er février 2012.

 

Le biais de la première conclusion

Le biais de la première conclusion

Selon Shane Parrish, auteur du blogue Farnam Street, la prise de décision est un processus exigeant qui nécessite de l’effort et de la concentration. Par conséquent, nous privilégions souvent une analyse plus rapide basée sur notre première opinion. En agissant ainsi, nous omettons d’examiner la situation de manière rigoureuse, notamment en nous posant une série de questions menant notre réflexion à un niveau supérieur. C’est ce qu’on appelle le biais de la première conclusion. Afin de mieux comprendre cette erreur de jugement, il est pertinent de se référer à une étude menée par Frédéric Brochet, docteur en œnologie — la science qui a pour objet l’étude et la connaissance du vin.

Dans un premier temps, l’expert a sélectionné un vin moyen de la région de Bordeaux qu’il a versé dans deux bouteilles ayant des étiquettes différentes : un grand cru et un vin de table. Dans un deuxième temps, un groupe de connaisseurs devait déguster et décrire les deux vins en utilisant des termes précis. Bien qu’ils aient goûté le même vin, ils ont vécu une expérience complètement opposée. Pour le grand cru, le vin était considéré comme étant agréable, boisé et complexe, tandis que le vin de table était perçu comme étant plutôt léger, fade et même défectueux! D’après Frédéric Brochet, ce constat s’explique par le fait que nos attentes influencent notre expérience sensorielle. En effet, notre perception de la qualité d’un vin nous amène à porter, de manière inconsciente, un jugement instantané et sans équivoque, et ce, avant même d’y avoir goûté.

Dans le domaine de l’investissement, le biais de la première conclusion est aussi très présent. Par exemple, en 2018, l’action d’India Globalization Capital est passée de 0,37 $ à 13 $ après que la direction ait promis un traitement à base de cannabis pour combattre, entre autres choses, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, les troubles alimentaires ainsi que, tenez-vous bien, l’épilepsie chez les chats et les chiens! De nombreux participants de marché se sont donc emballés à l’idée d’investir dans une compagnie ayant un potentiel de croissance aussi impressionnant.

Malheureusement, comme vous vous en doutez sûrement, cette belle poussée haussière s’est envolée en fumée…

Toutefois, un investisseur sérieux se serait rendu compte rapidement que cette quête de rendement n’était qu’un mirage. D’une part, au cours des 18 mois précédents, la direction n’avait alloué qu’un montant ridicule d’environ 400 000 $ à son programme de recherche et développement et, d’autre part, le simple exercice de s’informer de l’emplacement du siège social aurait soulevé des soupçons.

En grande primeur, voici la photo de l’endroit où la direction tentait de trouver des solutions à des problématiques de santé aussi importantes!

Je vous invite donc à faire vos devoirs, sans quoi l’investissement boursier risque de vous laisser un arrière-goût amer…

Source :

Ciara Linnane, Francine McKenna et Tomi Kilgore. The collapse of this cannabis stock offers a valuable lesson to every investor. MarketWatch, 27 novembre 2018.

 

Ça va être une belle journée!

Ça va être une belle journée!

Pour commencer l’année du bon pied, laissez-moi vous présenter l’une de mes statistiques favorites.

Aux États-Unis, il est reconnu que pour un premier mariage, le taux de divorce est d’environ 50 %. Or, saviez-vous que lorsque les gens se marient une deuxième puis une troisième fois, ce taux augmente pour s’établir respectivement à 67 % et à 73 %?

J’adore recourir à cette statistique pour sensibiliser les gens à l’importance de gérer les attentes, un concept qui s’applique aussi aux résolutions prises au Nouvel An.

En ce début d’année, plusieurs personnes prennent des résolutions afin de réaliser leurs objectifs professionnels ou d’améliorer leur bien-être. Cependant, comme vous vous en doutez, plus de 90 % de ces résolutions seront abandonnées dans les trois prochains mois. Comment peut-on expliquer un tel échec?

L’une des principales raisons évoquées est que nous nous fixons des objectifs irréalistes. C’est pourquoi le psychologue BJ Fogg recommande l’adoption de petites habitudes. Il s’agit d’actions qui peuvent être réalisées en moins de 30 secondes! À titre d’exemple, voici la petite habitude préférée de BJ Fogg :

Chaque matin, dès qu’il pose le pied à terre, il dit à voix haute : ça va être une belle journée!

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il semble que cette petite habitude s’avère très efficace pour commencer la journée avec optimisme. Cela s’explique par le fait qu’elle requiert peu de motivation, que nous avons la capacité de la réaliser facilement, qu’elle est associée à un élément déclencheur (le matin au réveil) et, surtout, qu’elle procure instantanément un sentiment de bien-être!

Pour ceux et celles qui adopteront cette nouvelle habitude de vie qui marie à merveille la simplicité et le plaisir, je suis convaincu que 2021 va être une belle année!

 

Sources :

BJ Fogg. Tiny Habits : The Small Changes That Change Everything. Houghton Mifflin Harcourt, 2019.

Mark Banschick. The High Failure Rate of Second and Third Marriages. Psychology Today, 6 février 2012.

Shane Parrish. Focus to Finish: Goals suck (2/5), Farnam Street, 2 janvier 2018.