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Donald Trump, le plus grand des présidents américains?

Donald Trump, le plus grand des présidents américains?

Sans contredit, la prochaine élection présidentielle américaine est l’un des évènements les plus
attendus cette année. Aujourd’hui, je prédis que Donald Trump sera reconduit pour un
deuxième mandat en novembre prochain pour la simple raison qu’il est le plus grand des
candidats à la présidence! Pour ceux qui s’inquiétaient de mon titre, avouez que vous êtes
soulagés…

Selon Gregg R. Murray, politicologue à l’université Texas Tech, entre 1789 et 2012, le plus grand
des deux rivaux républicain et démocrate a remporté l’élection présidentielle 58 % du temps.
Cela a d’ailleurs été le cas en 2016 lorsque Donald Trump (6 pieds et 3 pouces) a défait
Hillary Clinton (5 pieds et 5 pouces). Mais pourquoi la grandeur d’un candidat semble-t-elle être
un critère aussi déterminant? Eh bien, c’est une question de perception. Encore selon
M. Murray, les candidats de plus grande taille sont perçus comme ayant plus de leadership et
possédant de meilleures aptitudes de communication.

La morale de cette histoire est que, pour être à la hauteur, votre processus décisionnel doit
aussi inclure l’analyse du comportement humain, sans quoi vous risquez de faire des choix que
vous pourriez regretter plus tard…

Source :
Tom Murse. Why Height and Physical Stature Play A Role in American Politics. ThoughtCo, 24
octobre 2019.

Le fameux mythe des 21 jours

Le fameux mythe des 21 jours

En ce début d’année, on entend parler de la règle des 21 jours, la soi-disant période requise pour adopter une nouvelle habitude afin d’améliorer sa qualité de vie, sa santé physique ou encore sa santé financière. Eh bien, malheureusement pour nous, c’est un mythe!

Dans son ouvrage Psycho-Cybernetics paru en 1960, le chirurgien Maxwell Maltz avançait que ses patients avaient besoin d’un minimum de 21 jours pour s’accoutumer à leur nouveau visage à la suite d’une chirurgie plastique. C’est à ce moment-là que plusieurs gourous du développement personnel ont repris ce concept en affirmant que 21 jours sont nécessaires pour développer une habitude. Mais dans les faits, qu’en est-il vraiment?

Dans le cadre d’une étude menée par une équipe de chercheurs de l’University College de Londres, on a demandé à 96 participants d’acquérir une nouvelle habitude selon un horaire fixe, comme courir 15 minutes avant le dîner ou manger un fruit après un repas. Chaque jour, les sujets devaient répondre à deux questions : 1) Avez-vous réalisé votre objectif? 2) Le comportement était-il automatique? Au final, le délai nécessaire pour développer l’habitude variait entre 18 jours et 254 jours, avec une moyenne de 66 jours. Nous voilà donc bien loin des fameux 21 jours.

Ainsi, je vous invite à vous armer de patience et, surtout, à faire preuve d’indulgence envers vous-même. Vous verrez, vos efforts seront récompensés!

Sources :
Maxwell Maltz. Psycho-Cybernetics: Updated and Expanded. TarcherPerigee, 2015.
Philippa Lally et al. How are habits are formed: Modelling habit formation in the real world. European Journal of Social Psychology, 2009.

Essayez plutôt la « don’t-do » list

Essayez plutôt la « don’t-do » list

Imaginez-vous en train de partager un repas entre amis au restaurant.
Le moment du dessert venu, le serveur vous présente une belle sélection de gâteaux et vous lui
répondez ceci :

« Non merci, je ne veux pas de dessert. »

D’après vous, quelle sera la réaction de vos amis?

Aucune. Personne ne tentera de vous convaincre de faire l’expérience de la succulente crème
brûlée.

Par contre, si vous aviez plutôt répondu ceci :

« Hum… j’hésite… vous savez… je ne peux pas vraiment manger de dessert. »

Et là, comment vos amis auraient-ils réagi?

« Ben voyons, gâte-toi, c’est le temps des fêtes! »

Eh oui, vous voyez déjà vos amis vous dire que vous méritez amplement ce petit délice.

Selon un article publié dans le Journal of Consumer Research, lorsque nous faisons face à une
tentation, le simple fait de dire « Je ne veux pas » (I don’t) au lieu de « Je ne peux pas » (I can’t)
augmente le taux de réussite. Par exemple, dans le cadre d’une expérience, 120 étudiants
avaient le choix entre deux sortes de collations : une collation bonne pour la santé et une barre
de chocolat. Parmi ceux qui se sont dit « Je ne peux pas manger la barre de chocolat », 61 %
l’ont tout de même choisie. Qu’en est-il de ceux qui se sont dit « Je ne veux pas manger la barre
de chocolat »? Eh bien, seulement 36 % des participants ont choisi cette option!

Comment peut-on expliquer une telle différence?

Dans le cas du Je ne veux pas, nous faisons un choix et nous assumons la responsabilité de notre
décision contrairement au Je ne peux pas, où l’on ne maîtrise pas réellement la situation.

Dans la société, afin d’augmenter notre productivité, nous valorisons la fameuse to-do list qui
regroupe les tâches à accomplir et qui nous procure un plaisir fou à biffer celles que nous
complétons.

À l’image de ce qui précède, je vous suggère de créer une don’t-do list qui consiste à énumérer
les tâches qui nuisent à votre productivité et à l’atteinte de vos objectifs. En voici quelques
exemples :

Je ne consulte pas Facebook avant l’heure du diner
Je ne réponds pas aux courriels non urgents
Je ne prends pas de dessert lorsque je prends de l’alcool avec le repas

Et…
Je ne travaille pas entre Noël et le Jour de l’An!
Merci de votre soutien et je vous souhaite un merveilleux temps des fêtes!

Michel

Sources:
James Clear. How to Say No, Resist Temptation, and Stick to Your Health Goals, 2019.
Vanessa M. Patrick et Henrik Hagtvedt. ‘’I Don’t’’ versus ‘’I Can’t’’: When Empowered Refusal
Motivates Goal-Directed Behavior. Journal of Consumer Research. 39(2): 371-381, 2012.