Saviez-vous que Bruce Dickinson, le chanteur du groupe heavy métal Iron Maiden, est un pilote d’avion professionnel, un disc-jockey à la radio, l’auteur d’un livre à succès ainsi qu’un ancien escrimeur de niveau olympique? Il incarne à merveille les bienfaits d’adopter un état d’esprit généraliste. En effet, je suis convaincu que son expérience riche et variée a grandement contribué à faire perdurer la popularité de Iron Maiden au fil des ans.

L’auteur David Epstein abonde en ce sens dans son livre Range : le règne des généralistes en nous relatant cette statistique fort intéressante : les lauréats du prix Nobel sont 22 fois plus enclins à pratiquer une activité indépendante de leur domaine d’expertise comme l’art dramatique, la danse ou la magie.

Dans le même ordre d’idées, Neil Irwin, auteur et journaliste pour le New York Times, a constaté le même principe dans le monde organisationnel. En analysant quelque 4 500 curriculums vitae de chefs d’entreprise de 1 500 compagnies de renom entre 1993 et 2007, ceux qui prônaient une approche généraliste ont gagné un salaire annuel supérieur de 19 % à celui des dirigeants reconnus pour leur spécialisation.

Aujourd’hui, grâce aux technologies de l’information et de la communication, l’accès au savoir n’a jamais été aussi facile. Notre avantage comparatif ne réside donc pas dans la simple acquisition de connaissances, mais plutôt dans la manière dont nous analysons, critiquons et diffusons l’information pour, entre autres choses, résoudre des problèmes, innover et faire preuve de créativité et d’originalité. L’un des moyens d’y parvenir est de miser sur une « perspective externe » en étant ouvert d’esprit et curieux afin d’explorer d’autres champs d’intérêt.

De plus, selon Scott Adams, un dessinateur de bandes dessinées réputé, il est tentant de vouloir se spécialiser davantage afin de devenir une sommité reconnue dans un domaine. Le hic est que cela représente un défi de taille vu la concurrence importante dans de nombreux secteurs d’activités. C’est pourquoi il nous invite plutôt à détenir quelques compétences essentielles à notre succès. Concernant la maîtrise de ces dernières, nous devons nous retrouver dans le premier quartile de la population. L’idée est que l’effet combiné de ces habiletés nous procura un avantage indéniable pour nous démarquer.

À titre d’exemple, les compétences visées pourraient être l’art oratoire, la programmation informatique, la rédaction écrite, la capacité d’empathie, l’aptitude à fournir une rétroaction de qualité ou à composer adéquatement avec les aléas de la vie. Avec une telle approche dite généraliste, vous serez alors perçu comme un spécialiste!

Sources :

David Epstein. Range: Le règne des généralistes: Pourquoi ils triomphent dans un monde de spécialistes. TALENT EDITIONS, 2021.

Neil Irwin. How to Win a Winner-Take-All-World: The Definitive Guide to Adapting and Succeeding in High-Performance Careers. St-Martin’s Press, 2019.

Ryan Holiday. You Can Be Good At More Than One Thing. Thought Catalog, 16 octobre 2013.

Thomas Waschenfelder. Building Wealth With The 25 % Rule. Wealest.com.

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